3 erreurs à bannir quand on débute la carpe

 

La pêche est une passion dévorante mais parfois ô combien compliquée, surtout quand on débute la carpe. Cela commence avec le choix du matériel qui n’est parfois pas adapté à nos besoins personnels, ou encore le choix de mauvais appâts pour pêcher dans telle ou telle situation. Plus globalement, il existe des tas d’approches différentes et des tas de situations. Il y a où s’y perdre 🙄  Bien souvent, seul le temps nous aide à nous aguerrir et comprendre les ficelles de cette passion. D’un point de vue personnel, j’ai bien sûr fait des tas d’erreurs lorsque j’ai commencé. Je croyais par exemple à l’appât miracle, je mettais donc toute mon énergie à chercher des solutions pour prendre des carpes n’importe où et dans n’importe quelle situation avec un appât unique. C’était bien sûr voué à l’échec. Je croyais aussi par exemple que pêcher loin était LA solution pour sortir du lot, je mettais donc tout en oeuvre pour trouver des techniques afin de lancer mon montage le plus loin possible, sans succès. Et je pourrais vous lister bien plus d’erreurs que j’ai commises quand j’ai débute la carpe.

J’écris cet article à l’intention des débutants, afin je l’espère de vous faire gagner du temps et éviter les erreurs que la plupart des carpistes font quand on débute la carpe. Ce n’est absolument pas péjoratif, mais comme on dit “on ne sait pas ce qu’on ne sait pas”, autrement dit on ne sait pas qu’on fait quelque chose de mal jusqu’à ce qu’on nous le dise. J’ai donc listé 3 erreurs qui selon moi sont les plus récurrentes quand on débute la carpe.

Erreur N°1 : la recherche de l’appât miracle

Je sais, vous avez sans doute déjà lu des articles ou maté des vidéos sur le mythe de l’appât miracle, et peut-être qu’au contraire de moi quand j’ai débuté, vous savez bien sûr qu’il n’existe pas. Cependant j’aimerais aller un peu plus loin dans la réflexion… Tout d’abord quand on parle d’appât miracle, on fait référence la plupart du temps à la bouillette, nous allons donc nous concentrer sur cet appât (je parle des graines un peu plus bas 😉 ). Comme je l’explique dans mon guide “Le Secret des Bouillettes Maison”, les combinaisons de farines et additifs sont presque infinis. L’erreur est souvent de vouloir se transformer en chimiste et vouloir créer une bouillette parfaite. Lorsque ce n’est pas maîtrisé, croyez-moi les bouillettes que l’on confectionnent soi-même deviennent même parfois répulsives. 

Quand on débute la carpe, il est important de confectionner un mix simple, qui ne coûte pas cher, qui se roule bien, qui est équilibré et que la carpe pourra facilement ingérer. Un mix de base qui fonctionne très bien est composé de ces 3 farines suivantes :

  1. La farine de soja gras 
  2. La farine de maïs
  3. La semoule de blé 
  4. Et c’est TOUT !

Concernant les quantités, inutile de se casser la tête, vous mettez 3 parts égales de chaque farine. Simple non ?

On appelle mix de base car il représente le corps de votre mélange. En effet vous pouvez incorporer ces farines à hauteur de 60, 70 ou même 80% de votre mix ! Pourquoi autant ? Tout simplement car vous avez déjà une base assez équilibrée. Avec ce mix de base, vous avez donc déjà tout ce qu’il faut pour que la carpe se nourrisse et y trouve son compte. Autrement dit vous pouvez amorcer avec des bouillettes confectionnées à partir de ce mix de base. 

Bien sûr fabriquer des bouillettes avec ce seul mix de base n’est pas très attrayant pour la carpe, c’est pour cette raison qu’on pourra rajouter d’autres farines comme la farine de poissons par exemple qui parfume assez fortement le mix, et qui en plus rehausse la teneur en protéines, généralement plus riche dans les farines animales.

La bouillette est un appât très efficace mais qui peut être complexe à bien réaliser quand on débute la carpe 

On pourra rajouter également quelques additifs. Les additifs servent essentiellement à attirer le poisson et/ou à le stimuler. Certains additifs aident également à la diffusion par exemple. C’est donc important mais pas absolument nécessaire, loin de là. Par exemple, si vous amorcer de façon classique avec des bouillettes composées d’un mix simple et équilibré, il n’est pas nécessaire de se casser la tête à confectionner des recettes trop élaborées, car une fois que le poisson goutera a des bouillettes qui lui conviennent d’un point de vue nutritionnel, il saura parfaitement où les trouver. L’ajout d’additifs, c’est un peu comme rajouter du Carpix à notre amorce, ni plus ni moins (je suis sûr que vous l’avez déjà utilisé 😉 )

Erreur N°2 : délaisser les graines quand on débute la carpe

Maïs, pois chiche, cacahuète, lupin, blé, fève, etc. Les graines à disposition sont nombreuses sur le marché, cependant elles sont de moins en moins utilisées. Pourquoi ? Je pense sincèrement que l’effet de mode “bouillettes” a pris le dessus ni plus ni moins au fil des ans, car pendant des années et des années les carpistes ne pêchaient quasiment qu’à la graine avec des résultats parfois bien supérieurs à ce qu’on peut obtenir avec la bouillette. On peut parler également de donnée économique car il est bien évidemment plus rentable de vendre 1KG de bouillettes à 15€ qu’un kilo de Maïs à 1,50€.

Pêcher à la graine à plusieurs avantages, notamment celui de pouvoir varier son amorçage avec plusieurs graines. Cela permet notamment d’obtenir un amorçage varié contrairement à la bouillette (plusieurs tailles et formes se mélangent), ce qui peut déjouer la méfiance des poissons. Cela apporte également différents nutriments (protéines, glucides, etc.). Quand on débute la carpe (mais pas que bien sûr), l’usage de la graine est donc tout indiqué car cela ne nécessite par une grande connaissance pour obtenir un bon amorçage. Il faut juste respecter le processus de trempage et cuisson.

Le maïs est une graine que la carpe adore, et ce n’est pas près de changer

Erreur N°3 : choisir du matériel non adapté 

Avez vous déjà essayé de combattre un poisson en bateau sur une petite rivière avec une canne à carpe de 3,90m ? C’est bien évidemment faisable mais franchement c’est galère !! Il en va de même pour tout le matériel qu’on achètera : il doit être adapté à nos besoins. Faisons donc un rapide tour d’horizon du principal matériel qu’on utilise : 

Les cannes à carpe. Dans le monde de la carpe, il existe différentes longueurs, actions et puissances d’une canne. Pour la longueur de la canne on parle en pieds (symbole ) comme unité de mesure. Les plus courantes quand on pêche la carpe sont 10′ (environ 3 mètres), 12′ (environ 3,60 mètres) et 13′ (environ 3,90 mètres).

Concernant la puissance des cannes à carpe (pour lancer le plomb et combattre le poisson) on parle de livre (LB). Les puissances les plus courantes sont 2,75LB, 3LB et 3,5LB. Cela représente un bon compromis entre puissance et souplesse, qui sont à privilégier lorsque l’on pêche la carpe.

Le dernier point concerne l’action de la canne : parabolique (ce sont les 2/3 de la canne qui travaillent), semi-parabolique (c’est toute la moitié à partir du scion qui travaille) et action de pointe (le premier tiers à partir du scion qui travaille). La canne parabolique est celle qu’il vous faut si vous recherchez avant tout le plaisir de combattre le poisson et que vous recherchez une canne polyvalente pour pêcher un peu partout. La semi parabolique est un compromis entre sensation et performance de lancer. Quant à l’action de pointe, celle ci est plus destinée pour des lancers longues distances au détriment de la souplesse et peut-être du plaisir (à chacun son kiff 😉 )

Une canne à carpe doit se choisir en fonction de nos besoins

A partir de là, comment choisir sa canne à carpe ? J’ai envie de vous dire, tout dépend de vos habitudes de pêche ! Par exemple personnellement je pêche principalement en rivière et plan d’eau et rarement à longue distance. J’utilise également dès que j’en ai la possibilité un bateau pour combattre le poisson lorsque c’est nécessaire, j’ai donc fait l’acquisition d’un jeu de canne en 10′ (longueur courte pour la rivière, combat en bateau, permet d’atteindre des distances raisonnables en plan d’eau) et 3,25LB, ce qui m’apporte un bon compromis car elle ont une réserve de puissance suffisante tout en gardant du plaisir. Leur action de pointe me permet également d’atteindre les 100/110M si besoin. 

Les moulinets. Je ne vais pas faire long sur les moulinets car c’est une préférence assez personnelle. Cependant on peut classer les moulinets en deux catégories quand on pêche la carpe : Les moulinets débrayables et les moulinets à frein avant. Les débrayables sont en quelques sortes automatisés. En effet, un petit clapet permet d’activer ou non la tension du frein. C’est très pratique en cas de départ car il suffit de tourner la manivelle pour serrer immédiatement le frein qui aura été réglé à la bonne tension auparavant. Ce type de moulinet est plutôt adapté à la pêche en étang et pas forcément pour les pêches fortes. De plus, la plupart ne sont pas adaptés pour les lancers longues distances.

Les moulinets à frein avant ont quant à eux une molette sur le dessus qui permet de régler la tension du fil. C’est donc au pêcheur de régler manuellement le frein avant un départ et pendant le combat (on serre ou desserre en fonction de la pression exercée par le poisson). Les moulinets à frein avant sont selon moi plus adaptés à la pêche de la carpe. Ils sont polyvalents et permettent de faire face à toutes les situations. 

Les détecteurs. Pas grand chose à dire à propos des détecteurs si ce n’est qu’ils doivent être fiables et bien sûr étanches. Cela paraît bête de dire cela mais j’ai vu de mes propres yeux des détecteurs qui ne fonctionnaient plus après une averse 😯 . Pour un plus grand confort, il existe des centrales avec certains détecteurs. Cela permet de réduire les nuisances sonores car la centrale est mobile et qu’on l’a près de soi. De plus cela permet de bouger un peu sans crainte de rater une touche.

Le support de cannes. Le support de cannes à carpe doit être bien choisi car on peut vite regretter s’il n’est pas adapté à nos besoins. Dans le domaine de la carpe, le support de cannes se décompose en deux catégories : le rod pod, c’est-à-dire un support où on pourra poser toutes nos cannes (généralement 3 ou 4), et les piques. Les piques sont plutôt à utiliser lorsqu’il n’est pas possible de mettre toutes les cannes sur un rod pod. Par exemple vous pêcher la pointe d’un baie, dans ce cas il peut être intelligent de placer une canne à gauche et une à droite. Les piques offrent cette grande flexibilité. A titre personnel, j’utilise très souvent un rod pod ET une pique afin “d’isoler” une canne des autres. 

le rod pod permet de poser toutes ses cannes au même endroit

Concernant le rod pod, il existe différents modèles afin de faire face à toute les situations. Je vous invite donc à lire cet article sur comment bien le choisir. 

Le bivouac : Sans rentrer dans les détails, l’erreur que l’on commet beaucoup quand on débute la carpe est de négliger tout le matériel en rapport avec le campement. En effet, la pêche de la carpe est une pêche qui peut durer des jours, voire des semaines, il est donc très important d’avoir un maximum de confort. Bivvy, bed chair, duvet, table de bivvy, réchaud, etc, sont très importants pour se mettre dans des conditions de pêche idéales, il ne faut surtout pas le négliger. Bien sûr, je ne suis pas en train de vous dire de tout déménager, mais avoir un bon duvet pour ne pas avoir froid la nuit, un bon bivvy qui vous protège d’une météo parfois exécrable ou encore un bed chair confortable pour avoir un sommeil réparateur, sont pour moi primordial.

 

Par Freddy, rédacteur du Blog de la Carpe 

 

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