Pêche à la carpe : quand doit-on amorcer ?

 

Bien malin le carpiste qui sait exactement quand amorcer, avec quelle quantité et quel appât ! Lorsqu’on envisage une future partie de pêche à la carpe, nous définissons dans un premier temps le lieu. En général, nous avons tous à proximité de chez nous plusieurs choix : rivière, barrage, plan d’eau, voire canal.

Définir le lieu de votre future session définit en fait pas mal de choses. Déjà vous saurez quels genres de montages vous utiliserez, car il paraît évident que vous n’aborderez pas de la même manière une rivière jonchée d’obstacles avec des poissons puissants, qu’un plan d’eau dénué de tous obstacles.

L’étape suivante consiste à choisir ses appâts et à mettre en place une stratégie d’amorçage. C’est là que ça se corse, et cela devient un petit casse-tête pour nous carpiste :

  • comment savoir quand et quelle quantité amorcer ?

Répondre catégoriquement à cette question relève de l’ordre de l’impossible. En effet, il y a beaucoup trop de paramètres qui rentrent en compte pour y répondre précisément. Néanmoins, avec un peu de réflexion et d’expérience, il est tout-à-fait possible de restreindre le choix des possibilités et donc d’orienter votre décision sur la façon dont vous allez amorcer.

 

La taille des poissons et le cheptel

Comme dans toute pratique, il y a des choses logiques dans le domaine de la pêche à la carpe. Comme celle par exemple de connaître approximativement le nombre de carpes qui peuplent le plan d’eau dans lequel vous pêchez ainsi que la taille moyenne. Inutile de dire qu’il n’est pas question de connaître le nombre exact de poissons, mais plutôt de se donner une idée et de pouvoir répondre à cette question : les carpes sont-elles très présentes ou non ? Ceci dans le but de savoir si vous devez avoir la main lourde ou plutôt la jouer en finesse.

Savoir quelle est la taille moyenne des poissons d’un endroit n’est pas très compliquée, pour cela il suffit d’y pêcher régulièrement ou de demander aux pêcheurs locaux.

banc de carpe

                                                                                                  crédit photo : Shoko Muraguchi

 

Par contre, là où c’est plus compliqué, c’est de connaître le cheptel. Néanmoins, il y a plusieurs indices qui doivent vous mettre la puce à l’oreille :

  1. Observer les frayères. En observant les carpes au moment de frayer, vous pouvez vous faire une idée de la population (même si évidemment, tous les poissons ne sont pas présents)
  2. Le nombre de prises. En pêchant régulièrement un endroit, on peut se faire une idée quant à sa population. Si par exemple vous enchaînez capot sur capot, cela peut vouloir dire que, soit vous êtes un mauvais carpiste  😀 , soit la population de carpes est limitées. Dans ce cas il est préférable d’avoir plutôt la main légère au début sur l’amorçage, et d’y aller crescendo si vous voyez que les poissons commencent à être bien présent sur votre coup. Si au contraire vous déroulez régulièrement et sur un timing assez rapproché, cela peut vouloir dire que les carpes sont très présentes et sont assez réactives à votre amorçage, auquel-cas vous pouvez essayer d’avoir la main un peu plus lourde, histoire de garder le poisson en activité sur votre coup plus longtemps. Mais tout ceci (comme d’habitude devrais-je dire), mérite d’être testé sur la durée car la réaction des poissons est souvent différente d’un endroit à un autre.
  3. L’observation sous-marine. Quel est le meilleur moyen de savoir si vos appâts ont été avalés que de le voir par ses propres yeux ? Bien qu’il ne soit pas toujours évident de piquer une tête pour le vérifier, cela représente la meilleure solution. Et quelques fois il y a d’énormes surprises. En effet, il n’est pas rare que la quasi-totalité de votre amorçage soit resté presque intact sur le fond, et il n’est pas rare non plus d’observer pendant des enduros par exemple, là où l’amorçage est conséquent, que les appâts pourrissent sur le fond, rien que ça !

 

Quand amorcer lourd ?

Selon moi à la pêche à la carpe, il y a deux définitions d’un amorçage massif :

  1. L’amorçage d’accoutumance
  2. amorcer une grosse quantité le jour J

L’amorçage d’accoutumance est certainement la stratégie qui fonctionne le mieux à la pêche à la carpe quand il s’agit de “benner”. Faire assimiler aux poissons ses appâts sur une période plus ou moins longue (de quelques jours à quelques semaines), est certainement la solution la plus efficace pour espérer prendre un maximum de poissons.

prêt pour un amorçage massif ?

                            prêt pour un amorçage massif ?

Même si cette méthode est très efficace, il convient de l’utiliser à certaines périodes de l’année. Ainsi, c’est principalement à l’automne, quand les carpes se mettront en quête de provisions suffisantes pour passer l’hiver, qu’un amorçage lourd et d’accoutumance donnera le plus de résultats. Par contre, d’après mon expérience, cette méthode n’offre que peu de résultats en été lorsque la nourriture naturelle est très présente, et en hiver.

A contrario, amorcer lourd uniquement le jour où vous déposerez vos lignes peut se révéler approximatif et aux résultats aléatoires. Même si cette méthode peut rapporter quelques résultats, dans la plupart des cas, ce n’est pas conseillé, sauf si bien sûr vous connaissez très bien les lieux et les habitudes des poissons.

 

Rivières et grandes étendues d’eau

Il m’est arrivé à maintes reprises de me casser les dents en lac. Et ce qui est bien lorsqu’on connaît un “échec”, c’est que l’on se remet sérieusement en question.

La pêche en lac est souvent compliqué de par sa grande étendue d’eau, et il arrive souvent que notre amorçage soit resté intact car n’ayant pas reçu la visite de poissons. Dans ces conditions, la solution que j’ai jugé la meilleure était de passer encore plus de temps pour localiser le poisson, car en lac il arrive fréquemment que les poissons désertes carrément certaines zones, et je l’ai appris à mes dépens.

Les meilleurs résultats que j’ai pu obtenir sur ce type d’eau étaient quasiment toujours avec un amorçage d’accoutumance, et sur une assez longue période.

Pour finir, la rivière est selon moi vraiment à part et garde ce côté sauvage que nous apprécions tant. Généralement, je ne me prends jamais la tête lorsque je pêche en rivière. En effet, je sors souvent des poissons avec des montages simples et robustes et sans amorçage préalable, et je n’hésite pas à avoir la main plus lourde que d’habitude tant les conditions sont différentes, ce qui me réussit plutôt bien  😉

 

Par Freddy, carpiste passionné  😉 

 

 

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